Retour aux 90 km/h à condition de garantir la sécurité routière
Le 1er juillet 2018, le passage à 80 km/h des routes à double sens de circulation a pris effet. Une mesure destinée à réduire le nombre de morts sur les routes mais qui a provoqué la grogne de nombreux automobilistes et contre laquelle les Gilets Jaunes ont protesté, entre autres. Pourtant, fin mars 2019, le Sénat a voté un amendement au projet de Loi mobilités, permettant aux départements et aux préfetectures de rehausser la limitation de vitesse à 90 km/h.
Un rétropédalage adopté le 16 mai 2019 en commission et qui a fait prononcer par Edouard Philippe le message suivant : « Si les présidents de Conseils départementaux souhaitent prendre leurs responsabilités, je n'y vois aucun inconvénient ». Seule condition adressée par le Premier ministre : garantir « le plus haut niveau de sécurité routière possible ». Une manière de passer ce dossier épineux aux autres.
Quelle vitesse pour quel département ?
Pour l'association 40 millions d'automobilistes, farouchement opposée au passage à 80km/h, il s'agit d'une victoire pour « la sécurité des routes ». Selon nos confrères de BFMTV, 49 départements ont déjà prévu le retour aux 90km/h (voir la carte sur le site). Seraient notamment concernés : « les départements les plus enclavés comme ceux du centre de la France, Ardèche, Cantal, Corrèze, Creuse ou Dordogne », lit-on dans les colonnes du Parisien.
Une bonne nouvelle pour les automobilistes qui risquent fort de ne plus s'y retrouver une fois sur les routes françaises. À quelle vitesse faut-il rouler ? Certains soulèvent la question du remplacement des panneaux et de son coût, tandis que d'autres s'interrogent de la mise à jour des GPS. Pas si simple...
À lire aussi Sécurité routière : quel rôle joue le passager ?